D'abord titrée "The return of Frankenstein", cette suite au classique de James Whale pointe enfin le bout de son nez près de cinq ans après le premier épisode, toujours confiée à un Whale de prime abord peu motivé par la proposition. Considérée par beaucoup comme une des plus grandes réussites de la saga des Universal Monsters, "La fiancée de Frankenstein" s'éloigne de plus en plus du roman originel, s'éparpillant même un peu par instant, mais pour mieux en livrer une vision toute personnelle. S'ouvrant sur une introduction nous montrant carrément Mary Shelley narrant à son mari et à Lord Byron ces nouvelles aventures, le film de Whale est un numéro d'équilibriste constant, ant de la terreur à la légèreté en un clin d'oeil sans que cela n'affecte jamais la crédibilité de l'ensemble, s'évertuant avant tout à humaniser son monstre magniquement campé par Boris Karlof, tout en accentuant sa destinée tragique. Visuellement magnifique, traversé de moments marquants (la scène des humains miniatures, incroyable pour l'époque), "La fiancée de Frankenstein" est la preuve ultime que l'on peut faire rimer art avec bizness, oeuvre désormais mythique culminant lors d'un final grandiose mettant en scène une Elsa Lanchester inoubliable en fiancée du titre, vision aussi poétique que monstrueuse qui aura à jamais marqué la rétine des spectateurs.
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