Suite au succès d'un premier opus que je n'ai pas encore vu, Boris Karloff rempile avec ses acolytes pour James Whale avec un budget plus confortable.
Le résultat est un film particulièrement dynamique, très frais, avec des scènes merveilleuses comme celle où le monstre découvre les cigares et le pinard ! En plus, le bougre a bon goût, bien au chaud dans un fauteuil au coin du feu, la soupe au ventre et le verre à la main, il ne manque plus qu'une donzelle pour parachever son bonheur, ça tombe bien, le Docteur Pretorius s'associe au Docteur Frankenstein pour essayer de lui en fabriquer une sur mesure...
Madame Laughton joue notamment Mary Shelley, dans une introduction très réussie, et Boris est parfait, comme d'habitude... Les cadrages en mettent plein la vue, les décors sont chouettes comme tout, l'histoire est même un peu intelligente, émouvante et drôle, ce qui n'était pas gagné d'emblée...
J'étais à deux doigts de mettre un petit 8, pour encourager l'effort, mais bon, vu que mes éclaireurs le surnotent gaillardement et qu'ils m'avaient soigneusement caché les défauts du film, je suis tout de même resté sur ma faim.
Le film est tout de même foutrement bancal, des scènes très réussies s'enchaînent brutalement, sans prendre le temps de souffler, de profiter d'un lieu, d'une belle idée, on fonce tout de suite sur autre chose, souvent de façon maladroite, et c'est bien dommage.
Deux ans auparavant, le réalisateur avait signé un Homme Invisible que j'ai trouvé nettement plus abouti, voici probablement la raison de ma relative froideur, mais que cela ne vous empêche pas d'aller déguster cette belle tranche de monstre au plus vite !