C'est un véritable conte de fée moderne dont les Américains ont le secret, une bluette de luxe, car si on y réfléchit bien, cette comédie romantique qui en profite pour caricaturer le snobisme coincé de la jet-set californienne, ne brille pas par son scénario qui est particulièrement bêta. Si on écrivait ça en , on nous prendrait pour des crétins, mais les Américains ont le don d'inventer des sujets parfois très gros dans le ridicule, et ça e. Allez comprendre.
Ce qui compte, c'est la bonne humeur et le punch insufflés dans ce film qui a d'ailleurs obtenu un succès retentissant et consacré Julia Roberts à 23 ans ; le réalisateur profite du capital sympathie qu'elle dégage, et beau prince, Richard Gere s'efface un peu derrière elle. Sa visite des boutiques chic de Beverly Hills reste une scène mémorable qui a sans aucun doute fait beaucoup pour son tempérament d'actrice. Les 2 stars sont donc parfaites dans leurs rôles, Julia est une fille fraîche, légère, exubérante et très naturelle, tandis que Gere personnifie l'homme d'affaires smart avec une grande classe ; je n'ai jamais réussi à aimer cet acteur, mais là, j'avoue qu'il fait l'affaire.
C'est tour à tour pétillant, drôle, charmeur, délicieux, sans trop de mièvrerie, avec de vraies scènes de comédie, un peu comme une version moderne du Prince et la danseuse, en somme une réussite scandée par la chanson de Roy Orbison, un standard récupéré qui fournit au film son titre et sa musique de générique.