5,8 de moyenne. Sérieusement. Mes amis, vous pétez une durite. Non mais sincèrement. J'espère pour vous que vous restez sur un souvenir amer, de quelques années déjà, en VF, avec vos yeux d'adolescent rebelle ou ceux de types qui ne veulent pas se ridiculiser sur SensCritique. Non parce que comment ne pas apprécier l'extrême candeur de Pretty Woman ? La bienveillance du message ? Comment ne pas verser sa petite larme ? Comment ne pas danser sur la BO ? Comment ne pas tomber amoureux de Richard Gere ? Comment ne pas penser au légendaire Bodyguard ? Au Diable s'habille en Prada ? A Quatre mariages et un enterrement ? Autant de films cultes, aussi mielleux qu'impossibles, qui donnent chaud au coeur et donnent, eux aussi, toutes les lettres de noblesse à notre cher cinéma. Car le cinéma, c'est aussi le droit de rêver et de s'émouvoir d'histoires fantasques et fantasmées. C'est aussi la tendresse de la nostalgie, l'ivresse des bons sentiments.
Alors je ne sais pas, peut-être que mon sens critique est parti danser la tchouk tchouk music avec Priscilla. C'est possible, j'ai quand même mis 6 à Twilight et de sales notes à Terrence Malick, donc à partir de ce moment-là tout est possible et rien de ce que je dis n'est à prendre au sérieux. Peut-être que vous trouverez, vous avez trouvé ça fadasse, gentil, peu tranchant, peu utile. C'est un feel good movie, c'est un rôle très touchant de Julia Roberts, le plus célèbre et le plus évident, c'est le regard flamboyant de Gere, c'est rester tout penaud et stupide devant tant de mignonneté comme dans La vie est belle de Capra. Oui j'ose la comparaison et alors ? Qu'est-ce que ça te fait ? Si je n'aime pas les protocoles ? Les idées fixes ? Les c/c ?
Je me retiens de mettre 9, car à un moment donné il y a quand même la honte qui entre en jeu et un certain respect de mon auditoire. Mais je suis tellement désappointé par votre comportement, à tous. Pretty Woman, quoi. C'est presque aussi culte que Whitney qui arrête son avion en train de décoller pour aller rouler une galoche à Kevin Costner avec la BO à fond. Et ça, ça c'est bon, parce que le cliché est tellement assumé qu'il en devient grandiose.
Alors oui, vous ne ressentez plus rien. Des cœurs de pierre, et peu à peu, vous devenez Robert, à défaut d'être Julia.