Quand on s'appelle Maléfique, c'est qu'on est PREDESTINE à être mauvais...
En voyant la bande-annonce de Maléfique, on peut plus s'attendre à un "La Belle au Bois Dormant" qu'à un film sur les origines de Maléfique, la méchante sorcière Disney.
Dans un certain sens, c'est ce qui se e dans le film. On e dix ou vingt minutes sur l'enfance et l'adolescence de Maléfique, une fée aux larges ailes et aux longues cornes, qui, trahie par son amour d'enfance, perd ses ailes et devient une sorte de Reine du Mal de la Lande.
Maléfique jette un sort sur l'enfant du Roi, alias son amour d'enfance, et va regarder grandir sa fille Aurore. Sauf que, problème, elle va se prendre d'affection pour elle et regretter ses paroles amères qui ont condamné l'enfant.
Maléfique va donc tenter de sauver Aurore avant qu'il ne soit trop tard.
Le film est divertissant. Le casting est excellent: Angelina Jolie incarne parfaitement Maléfique, tandis qu'Elle Fanning est l'innocence même en tant qu'Aurore. Décors, costumes, musique: nous sommes plongés dans la magie de la Lande (royaume d'origine de Maléfique). Une scène, en particulier, me rappelle le Peter Pan de 2003 par sa magie et sa douceur: Aurore découvrant la Lande, de nuit.
Néanmoins, le film ne tient pas sa promesse de "prequel" sur les origines de Maléfique. On consacre une très petite partie du film à cela. De plus, Maléfique n'est pas complètement mauvaise et finit même par sauver Aurore. On est loin du conte, où elle incarne le Mal (logique, quand on s'appelle... Maléfique). J'ai l'impression d'avoir été trompée sur la marchandise: on nous promet un film qui se veut sur la lignée de la prélogie Star Wars ou encore Hannibal, en gros, une longue descente aux Enfers pour qu'on en arrive au résultat original: un méchant, un vrai.
Alors, si on oublie le Disney original, le film est largement satisfaisant.
Le film mérite néanmoins plus le statut de réinterprétation que de préquel.
(mais au moins, ils ont gardé le dragon)