L'Amérique des fifties, avec ses maisons individuelles et son électro-ménager-qui-libère-la-femme (je rigole, hein), c'est ce que Lee (Will Poulter), tout juste revenu de la guerre de Corée, est allé chercher en Californie. Mais sa jeune femme Muriel (Daisy Edgar-Jones) rêve d'un avenir moins convenu. Elle tombe sous le charme presleyen de son beau-frère Julius (Jacob Elordi), petit arnaqueur beau comme un dieu, mais gay, c'est pas de bol. Puis de sa voisine Sandra (Sasha Calle), gaie aussi mais un peu triste (d'accord...).
Le refus de la société de consommation américaine par la génération de Kerouac et Dylan, qui débouchera sur les mouvements sociaux des années 1960, est un sujet qui ne manque pas d'intérêt.
Dommage que le film reste à la surface. La faute aux personnages, insuffisamment élaborés, dont les motivations restent floues. Y compris pour eux-mêmes, semble-t-il.
Sur le même thème, la série Mad Men, dans son illustration (sans avoir l'air d'y toucher) des changements sociétaux aux USA, est plus efficace.