Il se traîne lamentablement, s'affale et se vautre sur son lit, n'a plus goût à rien, atteint de ce qu'on appelle le phénomène dépressif : sa femme n'en veut plus, son fils le prend en grippe, que lui reste-t-il ?
Rien, sinon cette peluche de castor qu'il a sauvée d'une poubelle on se demande bien pourquoi, sans doute une réminiscence enfantine, le doudou qui apaise et rassure.
Mel Gibson qui semble se nourrir de ses failles est époustouflant dans ce personnage qui va renaitre, non pas de ses cendres, mais de la dépression chronique qui l'avait transformé en larve, et la marionnette au poing, tel un emblème, avance et progresse, se bat et gagne, contre les autres, et finalement contre lui-même : une lutte à la vie, à la mort, bouleversante.
Une réalisation qui sort des sentiers battus et qui illustre tout le talent et l'originalité de Jodie Foster.