Le cœur sur la main... et au portefeuille.

A mes yeux, Paolo Sorrentino est un des réalisateurs européens les plus intéressants, entre autre parce qu'il s'intéresse au fond et à la forme. Il est intéressant de revenir à posteriori sur ses œuvres de jeunesse, en l'occurrence L'ami de la famille, qui était son troisième film.

On suit un homme de plus de soixante-dix ans, qui a tout contre lui physiquement parlant, assez inable , mais qui a un pouvoir majeur : celui de l'argent. Il aide ainsi les familles les plus démunies, contre des intérêts hallucinants, et règne ainsi sur ce petit monde. Jusqu'à ce qu'il rencontre une jeune fille promise au mariage et qui le fait vaciller....

Comme je le disais, tout Sorrentino est déjà la dans ce film au rythme petaradant, avec pas mal de musique electro, l'image parfois trafiquée, des jeunes femmes dans le plus simple appareil, et le personnage principal qui a déjà un âge avancé, très bien joué par Giacomo Rizzo, qui fait penser à un vieil Marcello Mastroianni. Mais le réalisateur a fait le choix de ne pas en faire une ordure, juste un homme qui a ses raisons, bien qu'il le fasse payer aux autres.

Cest déjà très bien filmé, notamment les scènes en boîte de nuit, mais à un point que Sorrentino se laisse parfois aller à une certaine complaisance. L'ami de la famille reste un bon essai, mais Sorrentino fera bien mieux par exemple avec Silvio et les autres, magistral.

6
Écrit par

Créée

le 19 mars 2020

Critique lue 287 fois

3 j'aime

Boubakar

Écrit par

Critique lue 287 fois

3

D'autres avis sur L'Ami de la famille

De la poudre pour les yeux

Je ne sais plus trop ce qui m'a mené à choper ce film. Les hasards de la vie je suppose, étant donné que je prends beaucoup de films sans trop savoir de quoi ça parle. C'était assez mauvais. Le...

Par

le 13 sept. 2015

4 j'aime

L'ami dont on se erait bien

Vu après Les conséquences de l'amour, Il Divo et This Must be the place, ce film a fini de me démontrer toute la cohérence interne de la filmographie de Paolo Sorrentino. Comme Titta di Girolamo,...

Par

le 30 sept. 2011

4 j'aime

Le cœur sur la main... et au portefeuille.

A mes yeux, Paolo Sorrentino est un des réalisateurs européens les plus intéressants, entre autre parce qu'il s'intéresse au fond et à la forme. Il est intéressant de revenir à posteriori sur ses...

Par

le 19 mars 2020

3 j'aime

Du même critique

Leave Predator alone !

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre... Le carton de Predator, le film signé John...

Par

le 7 août 2022

44 j'aime

9

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

Par

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en ant par...

Par

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3