La famille Heke vit dans une banlieue populaire d'Auckland. Etouffée par un père chômeur, alcoolique, et violent, cette cellule s'apprête à imploser.
"Once Were Warriors" est certes un drame familial réussi, sur la manière dont une raclure de père (Temuera Morrison) parvient à tout rater. Ou, du moins, il ne fait rien pour gérer les choses. Mais c'est aussi et surtout une oeuvre sur la manière dont la culture Maori s'interface avec le monde occidental moderne. Et c'est évidemment là l'originalité du récit.
A travers cette poignante descente aux enfers, on verra le rapport de chaque personnage à cette culture. Le père, Jake, méprise ses origines, s'enfonce dans un cycle auto-destructeur d'alcool et de violence. La mère, Beth, va doucement tenter d'y revenir pour trouver la lumière. Le fils aîné, Nig, les retrouve à travers leur version post-moderne, à savoir des gangs de rue maori. Le fils cadet va y voir une manière de s'exprimer. Et ainsi de suite.
Sur la forme, c'est relativement sobre. Mais Lee Tamahori s'autorise quelques mouvements de caméra malins (l'intro avec le panneau publicitaire), ou des sursauts inattendus de violence. Tandis que les acteurs sont tous convaincants.
Le film connut un très beau succès critique à sa sortie, et un gros succès commercial en Nouvelle Zélande. Lançant entre autres les carrières hollywoodiennes de Temuera Morrison et Lee Tamahori, pour le pire et le meilleur...