Je ne sais pas trop comment je me suis retrouvé avec cette petite chose sur mon disque d…dans ma platine DVD. Une attirance pour l’affiche, peut-être, un ou deux échos lointains peut-être favorables. Comme je prends toujours soin d’en savoir le moins possible sur les intrigues, j’ai lancé le film en toute bonne foi, toute bienveillance, tout ça.
I origins a ce petit grain faussement indé qui peut séduire, et les débuts de notre amourette à blouse sont pour le moins chatoyants : on y croit presque, c’est mignon tout plein, même si l’on sent bien qu’on n’est pas chez Baumbach et qu’il va bien falloir finir par nous vendre un truc.
Alors voilà que se pointe un débat sur les limites de la science et l’ouverture possible à la foi en un monde spirituel. Mike Cahill prend tout de même certaines pincettes, nous délaye sa sauce dans un cadre adulescent, avec mentos à la fraise et musique pour jeunes, un triangle comprenant une presque moche et un Michael Pitt à qui on l’a fait pas, pas du genre à se faire enfiler à l’insu de son plein gré sur le chemin de St Jacques de Compostelle.
Puisqu’au bout d’un moment, le bonheur, c’est bien beau mais ma brave dame, c’est pas ça qui vous pond un élément perturbateur, on fait intervenir un ascenseur qui va scinder le film, (et le personnage) en deux.
Et là.
Et là, mes amis, les gars ont dû organiser une conférence internationale avec Loréal, Kerastase, Schwarzkopf, Timotei et Garnier pour définir la capillotractation du siècle.
Genre : le mec est spécialiste des yeux. Hasard : son fils a les mêmes yeux qu’un vieux black (je vous e les détails de l’enquête, même Oui-Oui a plus de boulot dans les siennes) et donc, pourquoi pas aussi sa défunte dulcinée ? Ce serait incroyable. C’est statistiquement impossible.
Allons donc faire un tour du côté de Slumdog Millionnaire pour nous en assurer.
Et là, donc, miracle, révélation, cieux qui s’ouvrent, me voilà en présence d’une gamine des bidonvilles qui grâce à ma persévérance et mes leçons low cost sur le life achievement (soulever un caillou sans rien trouver dessous, c’est déjà trouver quelque chose, nianiania…), va me faire er du côté lumineux de la foi.
Parce que c’est pas les statistiques qui prouvent la réincarnation : 44% de réussite au memory de ta vie antérieure, on a vu mieux comme score.
Nan, mec, on a mieux : la preuve, c’est l’ascensumophobie.
Occasion de placer un joli mot, et d’applaudir d’une main, l’autre recouvrant la totalité de mon visage.