Ce film en noir et blanc nous présente trois garçons trentenaires qui tournent autour d'une amie à eux, qui tient un petit bar, appartenant à l'un d'entre eux.
Déjà, de part la nature des personnages, on sait que nous sommes à la marge de la société : il y a un épileptique, un ancien voyou, un réfugié Nord-Coréen bipolaire, leur amie Yeri est sino-coréenne et s'occupe de son père paralysé, et une amie du quatuor est lesbienne.
Ils ent leur temps à zoner, soit au bar, soit dans la rue, un peu comme ils peuvent.
Dit comme ça, ça ne fait pas forcément envie, mais le film enchaine des scènes touchantes, décalées, voire burlesques, comme ce moment où une femme sort d'un placard posé dans la rue : quand on lui demande ce qu'elle faisait dedans, elle répond qu'elle y priait...
Les trois mecs sont en compétition pour séduire Yeri, chacun à leur manière, lourdingue, discrète, ou l'air de pas y toucher. Ils sont maladroits et touchants dans leurs approches, et Yeri les laisse faire.
Le rythme est paisible, renforcé par des plans-séquences assez nombreux. Il y a aussi tout un jeu de la caméra qui filme certaines scènes dans des miroirs, leur donnant un relief particulier.
Seule la fin m'a laissé perplexe : elle est très ouverte et laisse (trop) place à l'interprétation.