Dans un premier temps évacuer la prouesse technique que sont ces plans séquence. Une forme en temps réel qui va à merveille au premier épisode où l'arrestation et les procédures sont en temps réel. Mais une forme (un chouilla) moins pertinente pour les autres épisodes selon moi, laissant entrevoir notamment quelques longueurs.
Au delà d'un portrait d'une jeunesse atteint par des codes de masculinité particulier ou de ceux des réseaux. Ce qui est particulièrement réussi dans Adolescence c'est quand on se concentre sur les adultes qui gravitent autour des enfants. L'officier de police, lui-même père ;la psychologue ; les professeurs. Et bien-sûr les familles, les parents. Suivre ces parents hantés, impuissant, se demandant où leur éducation à dérivée.
Et des vrais moments de bravoure, notamment une scène de discussion à la fin du dernier épisode, absolument poignante. Tout le casting, et particulièrement Stephen Graham est excellent.
Je suis d'ailleurs étonné que aucun des deux showrunner ne soit parents. Notamment Jack Thorne, qui parlait d'une jeunesse délaissée, seule avec elle même dans Skins. Qui aujourd'hui parle de l'autre côté de la pièce, les parents.