Premier roman que je lis de Bégaudeau, qui me laisse un sentiment mitigé. Cette histoire de couple de Bourgeois parisiens donneurs de leçons du 3ème en vacances à Royan apparait totalement caricaturale mais, pour autant, totalement crédible (et bien trop sourcée pour être honnête).
Avec des courtes phrases et une écriture rythmée, un peu à la Despentes, on a, du point de vue du père narrateur, un récit des vacances, des inquiétudes et des petites turpitudes du quotidien, suivi d’un retour à Paris, dernières pages du roman qui sont, elles, totalement ratées.
Au final, comme le questionne une autre critique, on a effectivement une forme de sous-Houellebecq de gauche et, je ne suis pas certain de savoir si c’est volontaire ou non, des personnages qui sont les plus détestables que j’ai pu lire, entre suffisance, certitude et mépris de classe. Avec une écriture qui ne donne aucune empathie face à ses personnages, je n’arrive pas à voir si l’auteur encense, moque, dénonce ou se limite à narrer les travers de cette classe. C’est peut-être ça, d’ailleurs, qui rend le bouquin intéressant (et plutôt bien écrit par ailleurs).