Macbeth est une pièce écrite par William Shakespeare en 1606.
Celle-ci traite des excès liés au pouvoir, de la justice, de la morale, le tout saupoudré d'une abominable descente aux enfers, de meurtres, de violences et de traîtrises en tout genre. Rien que ça.
Macbeth est un jeune seigneur, héros de guerre et sujet du roi d'Ecosse, le roi Duncan.
Il lui est extrêmement dévoué, mais un événement auquel ni Macbeth ni Duncan ne s'attendent est sur le point de se produire.
Macbeth fait une rencontre troublante, au côté de son ami Banquo, être humble et intègre : une prophétie est annoncée par d'étranges créatures qui n'ont pas l'air d'appartenir "au genre humain".
Macbeth cogite. Il hésite. Il réfléchit aux conséquences de son acte. Il rêve de gloire, de postérité, de pouvoir, mais sa raison le rattrape. Il ne peut accomplir le misérable forfait dont on l'a chargé, ou qu'il s'est persuadé de commettre..? Macbeth est perdu, apeuré et désemparé, tel un enfant privé de sa mère.
C'est alors que Lady Macbeth fait son apparition. Un démon en jupon, le Malin déguisé en femme, un être calculateur et machiavélique. Les personnages féminins dans les oeuvres de Shakespeare , de l'innocente beauté fatale (Desdémone, Othello) en ant par la folie incarnée (Ophélie, Hamlet) sont rarement enjolivés.
Tel le serpent du jardin d'Eden, Lady Macbeth susurre les mots qui sauront convaincre Macbeth de commettre l'irréversible. Elle verse son poison, avec délectation, dans l'esprit du pauvre Macbeth.
Il doute, encore plus qu'auparavant. A son grand malheur, rien n'est là pour contrecarrer le plan dévastateur échafaudé par Lady Macbeth : ses paroles ont contaminé Macbeth, elles l'ont transformé en un véritable monstre, en un tyran qui ne peut plus reculer.
Macbeth empoigne des dagues ensanglantées. Il est incapable de reconnaître les mains qui les tienne : qu'a t-il fait?
La machine est enclenchée. Pas de retour en arrière possible pour le couple maudit : cela reviendrait à faire demi-tour pour revenir vers la berge alors qu'ils sont "exactement au centre de la rivière".
Macbeth goûte au pouvoir, à ses délices , à ses vices.
Il se vautre dedans, tel un porc se baignant dans sa propre boue, avec exaltation. Il tue, commet des massacres, et sombre peu à peu dans la folie.
Le royaume d'Ecosse est malade. Il fonctionne avec grande peine, l'injustice règne. Tel un corps usé et atteint d'un mal incurable, il sombre peu à peu dans le chaos le plus total. Sa maladie porte un nom, elle a un responsable : Macbeth.
Une poignée de résistants s'unissent contre le tyran. Ils vont délivrer le royaume du mal qui le ronge, un antidote radical sous forme d'épées et de lances salvatrices.
Macbeth affronte alors son destin : il est le tragique héros responsable de sa propre chute.
Macbeth représente l'homme qui a franchi la frontière de la morale. Macbeth sommeille en chacun de nous. C'est l'inhumain, le dictateur assoiffé nourri de vexations et d'envies inavouables.
Macbeth est une pièce qui narre précisément ce qui arrive lorsqu'on retire les rênes, qu'on met les œillères et qu'on accorde les pleins pouvoirs à un individu abject.
Un classique, incontestablement, et un récit ionnant qui souligne les frontières poreuses entre le Bien et le Mal chez l'être humain.