Des vies multiples mais...

Je connaissais le nom de l'auteur, je ne me souviens pas de l'avoir lu. Aussi quand on m'a offert ce livre, j'étais heureuse, un nouvel auteur, une histoire qui semble intéressante, une aventure littéraire en perspective !
J'ai lu le livre. J'ai lu les critiques qui ont été écrites sur différents sites internet et je suis étonnée de voir combien cette histoire a emballé les lecteurs.
Je fais partie des rares qui n'ont pas vraiment apprécié cet ouvrage et j'en suis navrée. Je me suis donc demandée ce qui ne m'avait pas plu.
L'erreur commise ? J'oserai dire : le style. Nous sommes dans la peau d'une femme, depuis son plus jeune âge jusqu'à presque sa mort. Une femme artiste qui plus est. Elle est différente, elle attire, elle étonne, elle inspire, elle est ionnée dans le travail comme dans sa vie sentimentale, elle traverse une tentative d'infanticide, des guerres, l'alcoolisme, la maladie, ... et pourtant, en tant que lectrice je n'éprouve rien ! Tout est lisse, tout est raconté avec beaucoup trop de recul, nous ne sommes jamais vraiment dans l'instant, la patine du temps est venue tout relativiser.
Il nous manque l’instantané qui rend tout plus explosif. Il est toujours sous-jacent. Jamais clairement exprimé. J'ai eu l'impression de n'entendre que la vieille dame. Une vieille dame trop sage, trop perspicace, pas assez bancale, pas assez artiste. Nous avons le décors, nous avons la photo, nous n'avons pas le cœur. L'objectif n'est, en ce qui me concerne, pas atteint, dommage pour un récit sur la vie d'une photographe !
(Peut-être est-ce une question de traduction également, je l'ignore. )