Ces rêves qui nous restent est une excellente surprise. Court, percutant, incroyablement rythmé, ce roman de Boris Quercia parvient en peu de pages à poser un univers dense, cohérent et captivant. On est immédiatement happé par l’atmosphère, quelque part entre polar noir et SF dystopique, portée par une écriture fluide et cinématographique.
Là où d’autres auraient eu besoin de plusieurs tomes pour installer leur monde, Quercia trace en quelques lignes les contours d’une société aussi fascinante qu’inquiétante. On sent tout le potentiel de cet univers : les technologies, les castes, les rêves monnayés; et c’est justement là que réside la force du livre : il donne envie d’en savoir plus, d’y rester, d’en explorer les recoins. Ce n’est pas un manque, c’est une ouverture.
La frustration, s’il faut en parler, vient du fait qu’on aimerait immédiatement une suite, tant la promesse est forte. Mais cette envie-là, c’est le signe que le livre a fait mouche. Un excellent moment de lecture, intelligent et original. Un vrai coup de cœur pour moi.