Soouvenirs de Croisette

Parmi toutes les personnes qui participent de près ou de loin au festival de Cannes, chaque année, il y a celles dont la vie semble étroitement liée à cette grande fête mondaine du cinéma à ce moment privilégie, presque hors du temps, durant lequel on oublie tout au profit du cinéma sur grand écran. Parmi ces personnes, il y a l’écrivain et cinéaste Santiago H. Amigorena. Et il fallait bien un livre pour raconter 30 ans de Festival de Cannes vécus par celui qui a connu son premier succès cannois avec Le péril jeune, en tant que co-scénariste du film de Cédric Klapisch. Mais c’est aussi suer la Croisette, qu’il a rencontré des femmes qui ont énormément compté dans sa vie, Julie Gayet et Juliette Binoche.Le festival de Cannes, sous-titré « ou le temps perdu », est donc plus une référence à Marcel Proust, qu’un constat. Car à la lecture de ce livre, on se rend compte que l’auteur n’a jamais vraiment perdu son temps au cours des nombreux festivals auxquels il a participé à partir de la fin des années 80. Car s’il est arrivé à Cannes sur la pointe des pieds, devant parfois r pour rentrer dans les soirées, il est devenu, au fil des années, une personnalité reconnue, notamment pour être celui qui tenait le bras de ces actrices vedettes, mais aussi comme le représentant de films importants pour lesquels il était scénariste, producteur ou réalisateur.Mais au-delà des anecdotes, et des nombreux souvenirs cannois abordés dans le livre, c’est surtout la part de « romantisme » du personnage qui ressort de ce récit, l’impression d’avoir à faire à un homme perpétuellement, amoureux, qui se plait à raconter en détails ses relations complexes et ionnées avec celles qu’il appelle par leur prénom : Philippine Julie, Juliette, et enfin Marion, sa dernière épouse.L’auteur du Ghetto intérieur, pour retracer le moments importants de son Festival de Cannes, se souvient, sans trop de nostalgie, de mille et une choses, truffe sont récit d’anecdotes sur ses lieux de résidence, miteux ou fastueux, de tous ces rituels qui se sont mis en place au fil du temps, consistant à aller louer un scooter, chercher les places de cinéma au Palais, à louer des smokings. Amigorena entrecoupe ses évocations de nombreuses citations, empruntées à Proust et à d’autres, et qui font écho à son récit.Un livre souvent touchant et bourré de charme, d’humour, d’autodérision et de fantaisie qui s’inscrit dans une autobiographique en plusieurs volumes démarrée avec Une enfance laconique, en 1998.

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le 13 mai 2025

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Ben Ric

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