Déçu par Le Mans 66, film dans lequel je n'ai vu qu-une banale histoire de rivalité, pleine de testostérone, de vroum vroum et de "c’est qui meilleur" ? Certes les voitures sont belles, la reconstitution d’époque est réussie, mais l’histoire est bien trop linéaire et longuette et finit par lasser, sans parler des lourdeurs de mise en scène, notamment dans la manière bien caricaturale de filmer la femme et le fils de Ken Miles (C. Bale).
Il manque à ce film trop sérieux, trop sage et trop académique, une forme de second degré, une touche "Scorcese", pour cette histoire de rivalité entre des capitalistes bornés et les as du volant, Il manque ce côté "pop" qui aurait pu rendre ce récit plus digeste, qui aurait pu donner un peu d’envergure à des personnages assez peu charismatiques en plus mal servis par les dialogues dignes par moment (et surtout durant les courses) d’Olive et Tom.
Reste la virtuosité de la caméra et du montage, le savoir-faire de James Mangold, mais dans le genre j’ai largement préféré Rush, le film sur le duel James Hunt et Niki Lauda sorti en 2013.