Beaux et damnés par quinn_M
Malgré une réticence au début du livre (Bouquin assez long, lu en anglais, un peu découragée par les 100 premières pages un peu « lentes » - Anthony et Gloria ne sont pas ensemble, il n'est fait mention d'elle qu'après une cinquantaine de pages), j'ai finalement été captivée par les descriptions de Fitzgerald sur la société de son temps. La plume est juste, ironique, cynique et aussi romantique à certains ages. Les thèmes de l'alcool et des relations humaines m'ont particulièrement touchés. Fitzgerald n'est pas étranger au romantisme et n'est pas sceptique de la sincérité des relations, mais il ne manque pas de montrer chaque facette des personnages, même les plus sombres, sans tomber pour autant dans le côté « moralisateur ». Par exemple, j'ai beaucoup aimé la (tragique) description de la relation de mariage de M. et Mme Gilbert, quand il dit que M. Gilbert a "réussi" à « casser » son épouse en quelques dizaines d'années de mariage.
La fin du livre est dramatique, surtout les 100 dernières pages : Le retour d'Anthony, la descente aux enfers du couple, et le dénouement de leur situation laisse un goût amer dans la bouche, puisque c'est comme si tous deux étaient justifiés dans leur comportement et dans leur insouciance, surtout Anthony. Un livre qui fait réfléchir sur la richesse, sur les relations humaines, et sur cette génération des "Années folles" (1920s).