Beaux et damnés de Fitzgerald est un livre qui m'intéresse depuis longtemps, depuis, à dire vrai, que j'ai lu Gatsby le Magnifique et Tendre est la nuit. Je les avais adorés, évidemment, et j'avais envie de poursuivre ma découverte de l'œuvre de cet auteur notamment depuis que j'ai commencé Z : The Begginning of everything, une série médiocre sur le couple Fitzgerald.
Sans faire un résumé exhaustif, le couple que l'on rencontre (et qui rappelle forcément le couple de Zelda et Scott) est obsédé par l'argent et, dans une moindre mesure, les apparences. Cette obsession et l'entêtement des deux personnages, chacun dans leur sens, les empêchent de véritablement s'épanouir.
J'ai fini ce livre cette nuit et j'ai beaucoup apprécié, notamment la dernière partie qui est parfaite et montre bien la déliquescence d'un couple. Les toutes dernières pages m'ont bouleversé. Bien que tout au long du livre on remarque que des ages et des éléments sont traités de manière trop abrupte, surtout par rapport à Gloria, la justesse du traitement des autres personnages rattrape tout.
L'époque qui est racontée est traitée de manière irable. C'est la force de l'auteur qui sait raconter ce début de siècle qu'il connaît bien, ces personnages qu'il a certainement rencontrés, ces lieux qu'il fréquente, etc. On s'y croirait.
Bien sûr, il est difficile de ne pas voir dans ce roman et ce couple le destin qui sera celui de Zelda et son mari, dont la fin de vie fut tragique ; il faut donc comprendre ce qu'on lit : deux jeunes personnes qui, tant par leur beauté que par leur extraction, furent damnés, torturés par leurs conceptions bancales de l'existence et de la marche du monde.