It Takes Two était rafraîchissant à sa sortie. C’est donc naturellement que les joueurs attendaient le nouveau jeu de Josef Fares qui allait encore de ce concept de coopération.
Durant les premiers chapitres, la magie opérait un peu moins. La direction artistique y est sans doute pour beaucoup. Ces univers de science-fiction et de fantasy sont quelconques et génériques. Les phases sont parfois inégales (même s’il y a des moments détonnants comme une course poursuite à moto réjouissante). Le récit est sans doute moins accrocheur également. Avec les meilleures tentatives du monde, cette histoire peine à nous faire attacher à ces personnages. L’écriture y est grossière. Ce qui fait que les joueurs arpentent une succession de niveau plus ou moins inspirés ludiquement sans se soucier de l’univers ou de ses enjeux (très minimes).
Split Fiction reste efficace. Certes, on est sur un terrain connu pour Josef Fares qui a trouvé sa posture vidéoludique, mais on peut toujours être émerveillé par le savoir faire des développeurs de chez Hazelight Studios a pioché plein d’idées et de références du JV pour en faire une cour de récréation ludique et fédératrice. Savoir digérer les influences pour réussir à proposer une expérience coopérative fun, c’est déjà très louable.
Mais ce Split Fiction va plus loin dans ses derniers chapitres avec un amusement formel total sur ses meilleures séquences et qui forcent le respect. Le final est réellement impressionnant par ailleurs. À partir du moment où les fictions se « split » vraiment pour ainsi dire. Une maestria d’hybridation qui pousse le principe encore plus loin sans jamais être plus conceptuel que fun.
Le jeu parlera encore une fois aux joueurs plus réguliers par la tonne de références mais aussi à des joueurs plus occasionnels par sa simplicité de contrôle. De nouveau, le studio réussit l’exploit d’être fédérateur avec ce style de jeu qui leur sied parfaitement désormais. Une expérimentation formelle impressionnante sur certains instants, un peu moins inspirés sur d’autres (les cochons) mais sans jamais entacher le ressenti global. Le jeu de la confirmation et qui prouve que ce concept coopératif peut aller encore plus loin.