Los Angeles. 1947.
C'est dans ce cadre feutré, constamment embelli par les mélopées jazz de l'époque, que prend place L.A. Noire, nouvelle franchise sortie des célèbres Studios Rockstar, qui, après avoir rendu des vibrants hommages aux films de gangster avec la série GTA, et aux westerns spaghettis avec Red Dead Redemption, s'attaquent ici aux films noirs.
Dans un Los Angeles fort sympathique à explorer grâce à son ambiance habilement restituée à travers notamment les voitures et costumes d'époque, nous sommes invités à suivre les pérégrinations de Cole Phelps, jeune vétéran récemment revenu du front et désormais patrouilleur du LAPD, dont les facultés intellectuelles ne vont pas tarder à lui valoir une ascension fulgurante au sein de la police criminelle. Dès lors, il sera demandé au joueur d'enquêter sur diverses affaires, pour la plupart habilement ficelées, en particulier la série de meurtres du Dahlia Noir et ensuite les affaires de mœurs et d'incendies qui dévoileront un scénario profond, faisant notamment appel à des éléments du é de notre héros.
Ainsi, tout en abordant des thématiques variées et toujours aussi omniprésentes dans le débat public américain, telles que la guerre, le statut des vétérans, la condition féminine ou encore le racisme, L.A. Noire réussit à nous captiver, aussi bien grâce à son gameplay original, qui a le bon ton de ne pas être punitif et de laisser la place à l'erreur (il n'est pas rare de réussir à boucler une enquête sans avoir excellé et sans que cela ruine la narration pour autant), que grâce à son écriture particulièrement soignée et son atmosphère impeccable.