Koudelka m'a toujours semblé lointain. D'abord, parce que c'est un titre de la grande époque Playstation, et que durant celle-ci j'étais encore sur ma Super Nes (eh ouai). Ensuite, parce que sans l'avoir essayé, j'avais compris qu'il fait partie de ces jeux un peu spéciaux, au background et à l'ambiance travaillés.
Les premiers tons m'ont dépaysé : je revenais de l'expérience Persona 3, et force est de constater que j'allais devoir m'habituer à ce rythme étrangement lent. Et à cette maniabilité. « Ah..., ça se joue comme un Resident Evil... », comprenez par là les premiers épisodes, sources d'inspiration desquelles les développeurs ont puisé la maniabilité et la mise en scène. Sans y être totalement allergique, je n'ai jamais vraiment accroché à ce gameplay. Je me suis juste demandé sur le tout début pourquoi l'héroine se contentait de rester devant les marches sans les monter...
Ce qui s'intègre en vérité parfaitement à la lenteur du jeu. Les déplacement sont lents, les combats sont lents. Et paradoxalement à tout ça, le jeu se termine assez vite.
Quinze heures. Il m'a fallut quinze heures pour venir à bout des 4 CD. Et ça n'a pas été quinze heures terriblement empathiques, tant l'histoire m'a parut cinématographique et lointaine. Malgré tout, on ne peut enlever à Koudelka l'ambition de ses géniteurs, qui ont réussi un croisé captivant entre jeu de rôle et survival horror. Mais la mollesse des combats rend l'exploration vraiment pénible. Cependant, le design des ennemis, dérangeant à souhait, marque l'identité d'un donjon infernal, lequel exprime ses pires sévices dans des variations architecturales intéressantes. En un mot comme en cent, l'esthétisme est mature, typé et marquant.
La musique étant quasiment absente, je ne suis pas sûr que ça vaille le coup de s'attarder dessus. Par contre j'ai été surpris par la musique du boss de fin, n'étant pas trop sûr de comprendre ou ils voulaient en venir : c'est la musique la plus bizarre du jeu en cela qu'elle ne colle absolument pas à l'action.
Gros coup de coeur sur la qualité de l'interprétation. Le doublage en français, digne d'un très bon court métrage, rend les débats mouvementés entre Edward et James tout à fait crédibles et ionnants.