À la manière d’un romancier du XIXe siècle, Final Fight dépeint à merveille un monde socialement cloisonné à travers un récit moral qui critique la montée du capitalisme et la prise de pouvoir des élites. Notre héros ? Un père à qui on a enlevé sa fille. L’aventure de ce personnage se déroule en six actes, soulignant une ascension géographique riche de sens. On part de la banlieue pour finir à "Uptown", le quartier des finances, où se déroule la grande filouterie organisée qu’est le capitalisme néolibéral.
Pas de visage au sommet, mais une multitude de sbires baraqués qui bloquent notre route. Zélés moutons, pions stupides prêts à tout pour entraver la réussite et l’existence même du prolétariat.
Oh, excusez-moi… je reprends mes esprits, réveillé par le cliquetis frénétique de mes doigts sur les deux boutons d’action que je spamme sans relâche depuis 30 minutes. Le dernier boss descend de son fauteuil roulant et, après quelques coups bien placés, son dos brise la baie vitrée de son luxueux appartement, marquant ainsi sa chute... fatale.
Beat’em’up qui faisait sensation visuellement en 1989, Final Fight m’a bien fait rire, surtout avec le fameux "Oh my God" ( https://youtu.be/wymIQ1FywrA?si=kcd1BStZ2WkI9q&t=585 )de l’homme qui découvre sa voiture fracassée. J’ai aussi adoré l’animation de Rolento (https://youtu.be/wymIQ1FywrA?si=m00LpdEiNztTjf2r&t=1119 ), très fluide. Bête et méchant, mais aussi répétitif, parfait pour déconnecter une partie du cerveau.
Petit reproche moderne : j’y ai joué via le repack "Belt Action Collection" de Capcom, et je trouve vraiment dommage qu’il n’y ait absolument personne sur le mode en ligne…