Woman and Child nous plonge au cœur du quotidien d’une mère veuve à Téhéran, prise dans l’étau d’un entourage aussi pesant que complexe : des enfants en difficulté, un amant qui la trahit, une petite sœur à protéger, une mère omniprésente, et la famille de son défunt mari qui n’a rien perdu de son emprise. Ce drame familial tissé serré est à la fois intime et universel.
Le scénario est remarquablement construit : dense, généreux, sans peur d’emmener ses personnages au bord du précipice. Les conflits sont poussés à bout, les retournements inattendus maintiennent une tension constante, et les émotions fortes — elles surgissent, brutes, authentiques.
Les interprètes sont tous d’une justesse irable, mais l’actrice principale porte littéralement le film. Elle navigue entre fragilité et force, colère rentrée et éclats de tendresse, avec une intensité qui bouleverse. À mes yeux, elle mériterait sans hésitation un prix d’interprétation tant elle incarne son rôle avec une puissance rare.
Un film poignant, tendu, humain, qui prouve une fois de plus que le cinéma iranien sait raconter des tragédies profondes avec une grande finesse.