Un réalisateur au chômage depuis un an se voit proposer par un producteur véreux une occasion de tourner un film... qui se révèle être érotique ! Ça va à l'encontre de ses convictions, d'où le choix entre l'amour du cinéma ou l’appât du gain...
Contrairement à ce que je pensais voir, c'est un long-métrage de catégorie III (donc interdit aux mineurs) pas du tout violent ni sordide. Il est classé ainsi de par son sujet abordé et qu'on y voit des sexes et fesses à l'image, mais le film a quelque chose d'amusant qui est une déclaration d'amour à un cinéma fauché, mais qu'on tourne parce qu'on y croit. L'amour de filmer se trouver chez ce réalisateur, incarné par le regretté Leslie Cheung, mais il y trouve son compte en tournant de manière peu conventionnelle, surtout avec sa star incarnée par la sublime Shu Qi, et c'est aussi une critique en creux du système de production de ces films-là, souvent tournés avec peu de moyens, et avec un producteur plus yakuza qu'autre chose joué par Paul Chun.
On y voit ainsi l'équipe de tournage filmer des scènes dans la rue sans autorisation, parler du problème de la nudité dans les scènes pornographiques (il y en a une très belle d'ailleurs, dans une cave à vins colorée) ou même le fait que les techniciens de ces films soient souvent rabaissés par d'autres venus de la production dite traditionnelle, comme en témoigne un cameo d'Anthony Wong qui vient les houspiller sur ce qu'ils font. Mais au fond, même si c'est un peu gentil sur le fond, avec une dernière scène assez marrante qui met tout le monde à nu, littéralement, c'est un film vraiment chouette, pas méchant pour un sou, pas glauque, mais qui enjolive une réalité sans doute plus sombre.