Critique The Living Daylights par Bondmax
A mon grand regret, Timothy Dalton reste certainement l’interprète de Bond le plus sous estimé par le grand public, alors que si on y regarde de près, Dalton campe le Bond le plus proche de l'oeuvre de Fleming et est juste après Connery mon incarnation de Bond préféré.
Que dire donc de son premier film, The Living Daylights. Quatrième film de la saga réalisé par John Glen ( qui a à son actif du bon ( For your eyes only,le meilleur de la saga Moore) et du moins bon ( A view to a kill)), on retrouve ici l'ambiance guerre froide typique de l'oeuvre de Fleming. D'ailleurs je dois dire que TLD (pour les intimes) est, avec From Russia With Love, les deux seuls films de la saga James Bond où cette ambiance de guerre froide est bien retranscrite. On a également Octopussy mais cela n'est pas aussi réussi que dans TLD ou FRWL.
Parlons du casting, en ce qui concerne Dalton, c'est du tout bon, on a comme dit plutôt l'impression de voir le Bond du roman. Malheureusement l'un des défauts du film réside peut être dans le casting des autres rôles, en effet Caroline Bliss qui remplace l'inoubliable Lois Maxwell dans le rôle de Moneypenny reste très fade, quant à Robert Brown même après sa 3ème apparition dans le rôle de M, il reste l'incarnation la moins mémorable, la moins sympathique. En ce qui concerne la James Bond Girl, Maryam d'Abo, je dois dire que j'ai un peu de mal avec elle, on ne retrouve pas une personnalité forte comme c'était le cas avec Tracy dans On her majesty's secret service ou Anya dans The Spy who loved me. Pour ce qui est des méchants c'est un peu le même problème, le général Koskov a un rôle de guignol pendant la plus grande partie du film et Whitaker ne fait pas grand chose pour paraître vraiment terrifiant et dangereux. Par contre là où le casting est très réussi c'est dans les seconds rôles que ça soit John Rhys-Davies, très bon en Leonid Pushkin ou Art Malik en chef moudjahidin. Mais le coup de génie est le choix de Andrea Wisniewski dans le rôle de Necros, le tueur du KGB, on retrouve ici un second couteau digne des Red Grant ou Oddjob. (Le même coup de génie sera réitéré lors du prochain film avec le cast de Benicio Del Toro). La scène de l'affrontement entre Bond et Necros dans l'avion cargo reste le climax du film.
Pour le reste, comme dans tout James Bond, on a le droit de visiter des lieux exotiques comme le Maroc ou l'Afghanistan. On a également le droit à ce qui est pour moi le meilleur prégénérique de la saga et un scénario un peu plus complexe mais qui fait écho au livre de Fleming ("Smiert Spionem" étant évoqué plusieurs fois dans les romans tel que Casino Royal, Vivre et laisser Mourir ou Bons Baisers de Russie). Le tout agrémenté de l'une des meilleurs et surtout la dernière soundtrack de l'excellentissime John Barry.
En résumé, The Living Daylights fait partie de mon top 5 des James Bond et mérite une plus grande reconnaissance.