Un agent 00 est tué à Gibraltar pendant un exercice, sous les yeux de James Bond, qui se lance à la poursuite de l'assassin. Celui-ci trouve la mort dans l'explosion de son véhicule.
Bond est ensuite chargé de superviser la fuite à l'Ouest de Georgi Koskov, un général russe, à Bratislava. Mais Koskov est mystérieusement kidnappé après des révélations sur une opération d'élimination des agents 00 qui serait orchestrée par le KGB... Bond va mener sa propre enquête sur une violoncelliste tchécoslovaque qu'il a d'abord pris pour une sniper et qui s'avère être la petite amie de Koskov...
Le dernier opus encore vraiment lié à l'époque de la Guerre froide (avant Goldeneye, tourné après). Le shakespearien Timothy Dalton entrait en scène (après avoir été longtemps désiré par les producteurs), et il apportait un coup de jeune bienvenu à la saga, beaucoup plus crédible et sérieux dans le rôle d'un agent qui doit garder son sang froid que ne l'était Roger Moore, tout en ne dédaignant pas quelques traits d'humour et une éternelle attitude de charmeur et gentleman, bien entendu. La vénérable Lois Maxwell a laissé sa place à la jeune Caroline Bliss pour le rôle de Moneypenny (fétichistes des lunettes, c'est pour vous) et le M toujours incarné par Robert Brown a toujours aussi peu d'humour... Maryam D'Abo est plutôt mignonne et son rôle est conséquent malgré le fait qu'il soit teinté d'ingénuité.
Les ennemis sont un peu fadasses cette fois : une lopette de général russe renégat qui e son temps à serrer ses amis amicalement dans ses bras et un trafiquant d'armes fêlé obsédé par la guerre qui adore jouer aux petits soldats de plomb ou au Kriegsspiel... heureusement qu'il y a Necros, le tueur blond. Leur plan n'est pas des plus délirant non plus par rapport à la moyenne des précédentes aventures mais offre un joli petit jeu de dupes. On voyage à Vienne, Tangers, dans un Afghanistan en pleine guerre opposant des moudjahidines à l'URSS (comme dans Rambo 3 un an plus tard, curieusement), avec une bonne dose de gadgets du bon vieux Q (dont une Aston Martin Volante avec un bel arsenal mais qui finit détruite, la pauvre...), de poursuites, d'explosions et de cascades. Cet épisode tient la route, et John Barry y est aussi pour quelque chose, c'est ici que s'acheva en beauté sa pléthorique et inestimable contribution musicale pour la saga, en plus électronique cette fois.
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