Ce film m'a donné l'impression de faire partie d'un dyptique avec "The rainmaker". On retrouve certains thèmes semblables dans les deux films.
Le scénario est fort sympathique. Voilà un exemple de biopic qui fonctionne. Pourquoi? parce qu'on ne s'acharne pas à vouloir raconter une vie entière, mais plutôt un segment, ici en l'occurence, la construction d'une voiture. Les conflits abondent et même si certaines résolutions semblent faciles, la plupart du temps il y a une espère de tension assez forte. Le film s'essoufle dans sa dernière partie au tribunal où les facilités pulullent. Cela reste malgré tout un bon script, avec une fin un rien émouvante.
La mise en scène est sympathique, mais aurait pu être poussée plus loin. Coppola se montre audacieux pour les séquences de coup de téléphone : très bonne idée, mais dommage qu'il n'étende pas ses idées à l'ensemble du film ; en effet, beaucoup de séquences auraient mérité un découpage plus inventif. Il reste de bons mouvements de caméra, fort heureusement. Autre déception, que Coppola ne se serve pas davantage de l'époque, en particulier de l'univers de la pub pour offrir de petits moments de digression plus intenses. En soi, l'idée d'interrompre la narration pour faire de la pub est bonne, mais manque de jusqu'au-boutisme dans le traitement. Les acteurs sont très bons, mais en apprenant que Burt Reynolds et Nicholson avaient été pressenti, je n'ai pu m'empêcher d'éprouver un regret que ce soit Bridges, pourtant très convainquant, qui ait obtenu le rôle.
Bref, un bon petit film de famille sans grande prétention sinon vendre un peu de rêve et d'espoir dans ce monde de merde.