Dans le contexte de la conquète coloniale des Amériques au 19ème siècle, le film retrace le parcours du combattant d'un homme pour retrouver l'assassin de son fils. Une course la plupart du temps en solitaire, dans un environnement hostile et sauvage. La survie du personnage principal et sa détermination à braver tous les obstacles sont au centre du film. Enchaînant les épisodes mettant à rude épreuve sa survie, le film est à la limite du plausible - et ce, dès l'attaque par un ours-, mais tente de nous tenir en haleine pendant les 2h30 de sa durée.
Le film ne montre que furtivement les débats plus fondamentaux sur l'exploitation du territoire par les Américains et les Français et les interactions entre les locaux et les envahisseurs. A ce titre, il entretient un trouble sur é du personnage principal, un trappeur au profil atypique: père d'un jeune qu'il a eu d'une relation avec une Amérindienne.
Les paysages sont impressionnants, tout comme certaines scènes d'une beauté cinématographique déconcertante - la nuit ée dans la carcasse d'un cheval par exemple, qui n'est pas sans rappeler un épisode de Vendredi ou la vie sauvage, un parallèle qui pourrait faire du film un film d'apprentissage. Néanmoins, si certaines scènes sont puissantes, le rendu final souffre de longueurs et de monotonie que le propos, bien que noble, ne peut faire oublier.