Il y a quelque chose de rassis dans le cinéma anglais actuel… A force de cultiver les filons des « vieilles gloires » (Frears, Loach Boorman…), on e d’une année sur l’autre depuis presque 30 ans en ayant l’impression de voir toujours les mêmes genres de film. Sauf à de rares exceptions (« Pride », « Snow in paradise » par exemple), soit on nous affuble de héros très ancrés à leurs racines, au destin tragique à qui il arrive les pires misères (« Les suffragettes », « Jimmy’s hall ») soit ce sont des comédies douces-amères, qui sous une apparence vachardes se révèlent totalement plates et horriblement bavardes (« My old lady », « Love is strange »). « The lady in the van » se range sans conteste dans la seconde catégorie !
Bien sur il y a Maggie Smith, et quel plaisir de la retrouver dans ce genre de rôle, mais cela ne masque pas pour autant le profond ennui que provoque le film. Les piques de langage et les quelques situations cocasses non plus. Par contre, il faut subir Alex Jennings qui se compose un personnage à la Andy Warhol de bas étage dont le maniérisme de jeu fait pitié.
Au niveau mise en scène, rien de très bon non plus entre redondance et lancinance on se demande parfois si Hytner ne s’est pas endormi parfois sur son œilleton, sans parler de son mauvais goût qu'il semble priser tant l'image est laide.