Drôle de titre, il ne s‘agit pas d‘une forme de brutalité, ni d‘une nouvelle forme d‘ébats sado-masochistes, que non point...les brutalistes sont ces architectes nés du bauhaus et amoureux du béton brut.
Ceci étant, j‘en viens au film tourné en vistavision, ce qui nous offre des images aussi belles que précises, des scènes de groupes humains (dans des files d‘attente, dans des dortoirs, des boîtes de nuit…) agglutinés, mis en scène et filmés comme je l‘ai rarement vu.
En ce qui concerne le cinéma proprement dit, c‘est une œuvre de première importance, je parle ici de la façon de filmer, de nous subjuguer.
L‘histoire, quant à elle est relativement banale, un pauvre émigrant qui, surant tous les obstacles – d‘autant plus nombreux qu‘il est juif – parvient à trouver un mécène, puis, après bien des rebondissements (parmi lesquels, l‘arrivée cinq ans après lui en Amérique de son épouse devenue handicapée sans qu‘il l‘ait su auparavant) arrivera à une reconnaissance universelle.
Un vrai mélo, mais tellement maîtrisé et innovant techniquement qu‘il ne faut pas se er de ces trois heures et demie de leçon de cinéma.