Un soulèvement réussi

12 ans après T2, le cyborg le plus flippant du cinéma d'action revient dans ce 3ème volet qui défonce tout sur son age malgré sa mauvaise réputation. Pourtant, le pire est à venir croyez-moi. Le défi était ardu, il fallait surer un film insurable et se préparer à subir des comparaisons peu flatteuses. On pouvait en effet redouter le pire, car ce film n'est plus signé par son créateur James Cameron. Mais la grande différence avec d'autres séquelles de films célèbres, c'est que T3 n'est pas une sorte de remake du précédent, contrairement à l'idée reçue, c'est une sorte de variation, une vraie suite qui respecte l'univers de la saga et y insère nombre de ses gimmicks : l'arrivée du Terminator nu à la recherche de vêtements, son acharnement à trouver sa cible, les poursuites effrénées, les répliques mythiques (dont le fameux "I'll be back"), de l'action qui décoiffe... bref c'est un tempo très dynamique orchestré par Jonathan Mostow dont la carte de visite est des plus honorable (Breakdown, U571) et qui s'en sort bien.
Le scénario tient la route, avec une originalité intéressante : le méchant est une Terminatrice, incarnée par la belle Kristanna Loken ; les Fx et les cascades sont monstrueux (avec notamment la scène de l'énorme camion-grue), et Schwarzy pratique toujours l'autodérision jubilatoire. Le seul truc qui me dérange un peu, c'est d'avoir fait de John Connor un froussard un peu timoré, ce n'est plus le John Connor de T2 démerdard et décontracté ; c'est le seul petit défaut de ce film qui est certes en-dessous des 2 films de Cameron (et surtout T2), d'où le fait qu'il est considéré comme raté parce qu'il n'y a plus Cameron derrière, je trouve ça très injuste, moi je me suis régalé avec un excellent divertissement.