Après la précédente très bonne vidéo du vidéaste, "Disney et les 2000", tous les espoirs étaient permis pour ce volet final de la trilogie d'InThePanda. La petite bande-annonce nous avait laissé entrevoir des dialogues avec des invités issus d'univers différents et l'on s'attendait à du lourd.
Sauf que.
InThePanda retombe avec cette vidéo dans certains travers assez agaçants qu'il semblait avoir abandonné dans sa vidéo sur Disney à savoir un ego très présent et un côté donneur de leçon qui e mal.
Attention, InThePanda est un bon analyste de films et il est très souvent pertinent et intéressant. Simplement, sa façon de s'adresser au spectateur dénote quand même d'une certaine estime de soi. Alors oui, il s'amuse et se moque de son propre ego, mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il s'aime quand même pas mal (ce qui n'est d'ailleurs pas forcément un défaut). Certes, sa trilogie est hautement personnelle et décrit le parcours qui a amené le vidéaste là où il est aujourd'hui, mais quand même, c'est parfois too much.
InThePanda produit un contenu de qualité et possède un savoir faire indéniable en terme d'analyse cinématographique ainsi qu'en création de vidéo. Simplement, ses vidéos gagnent en qualité lorsqu'il se fait plus discret dedans.
Mis de côté ce petit problème de mise en avant, le concept du documentaire est assez original et InThePanda cherche une nouvelle fois à se renouveler en faisant intervenir des invités d'horizons divers, plus ou moins intéressants d'ailleurs. Il épluche ainsi la filmographie de Tarantino en dialoguant avec ces intervenants, en s'attardant sur des scènes marquantes des films cités. L'idée est séduisante et fonctionne mais a du mal à tenir la longueur, la faute à une forme un peu répétitive (même si entrecoupée d'un sketch avec l'excellent JDG).
En conclusion, le documentaire est loin d'être inintéressant et donne envie de revoir tous les films du cinéaste américain. Néanmoins, il faudrait juste qu'InThePanda prenne conscience qu'on ne l'a pas attendu pour croire en nos rêves et nous forger notre propre culture cinématographique.