September & July
6.2
September & July

Film de Ariane Labed (2024)

Cruelle sororité

En tant qu'actrice, Ariane Labed n'a jamais eu peur des rôles à risque, à bonne école dès les films de ses débuts avec Athiná-Rachél Tsangári et Yórgos Lánthimos. Il est donc logique que son premier long métrage comme réalisatrice soit une sorte d'OVNI, un conte frelaté et cruel qui se penche sur une (deux) adolescence(s) en marge. La sororité y est étrange, ludique mais perfide, dans un rapport de domination/soumission qui nous entraîne bien plus loin que notre habituelle zone de confort. Imprévisible, September & July, outre une révélation finale qui rebat les cartes de manière cinglante, séduit par sa forme, très chiadée et son audace, qui semble sans limites. Pour autant, le film n'évite pas toujours le piège du maniérisme et de la provocation gratuite, comme si les cinéastes grecs mentionnés plus haut lui chuchotaient à l'oreille de ne pas avoir peur de choquer. Il y a donc quelques raisons de rester mitigé et moins enthousiaste qu',devant une œuvre certes cohérente dans sa recherche perpétuelle de l'insolite mais qui se prend un peu les pieds dans le tapis d'un jusqu'au boutisme systématique. Mais bon, cette sensation d'être bousculé en permanence n'est pas le fait de beaucoup de films et on ne peut lui dénier cette "qualité."

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le 21 févr. 2025

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Cinephile-doux

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