Promising young woman. C’est moi. C’est toi. C’est elle. Ta voisine, ta meilleure amie ou même ta sœur. C’est un cri du cœur.
C’est un film très tape à ton œil. C’est parfois superficiel, totalement et irrémédiablement grotesque, souvent maladroit. Ca manque à la fois de finesse, de subtilité, de profondeur.
Tu sais quoi ? Oui, c’est fort possible. Mais…
Promising young woman, c’est un projet brûlant, plein de haine. C’est tenter de t’infliger un électro-choc. Et une claque qui marque.
Parce qu’on est en 2021. Que la vie est entre parenthèses, qu’on attend tous de pouvoir re-vivre dans l’insouciance et que malgré tout pour nous les femmes, c’est loin d’être gagné. Parce qu’on demeure des proies au quotidien. Si ce n’est pas sur le lieu de travail, alors c’est dans la rue, ou bien en soirée…
Parce que selon eux, ton pote, ton cousin – selon eux, en tant que femmes – charmantes, bienveillantes – on devrait toujours leur trouver de l’intérêt, exprimer une vraie reconnaissance même, parce qu’ils nous abordent avec une certaine volonté.
Alors oui, l'intrigue du film n'est pas écrite avec beaucoup de finesse, ou de tact. Mais elle reste bel et bien à l’image de ces assauts qu’on subit par surprise, au coin d’une rue, ou au cours d’un physique non consenti…
Promising young woman est provocant, malaisant et même de mauvais goût. Tant-mieux.