J'aurais voulu être un artiste.
James Cagney voulait être danseur mais l'Histoire du cinéma se souvient plus de lui comme d'un gangster. Pourtant, avec Prologues, il a eu l'occasion de faire la démonstration de son talent de danseur (pas de chanteur par contre...).
Prologues forme, avec 42nd street et Gold Diggers 1933, une des trilogies musicales les plus importantes du cinéma. Les trois films parlent des coulisses du monde du spectacle, des efforts qui doivent être faits, du rythme de vie infernal, du chômage qui guette... Ces films donnent aussi la part belle aux femmes. Leurs corps sont sublimés et jamais elles n'ont été filmées avec autant d'amour. Les angles de caméra très novateurs mettent en valeur leurs courbes, leurs mouvements et leur grâce.
Dans Prologues, on retrouve le rythme des comédies des années 30 et 40 (celles par exemple d'Howard Hawks) et Cagney parle avec un débit de mitraillette. C'est cette ambiance de perpétuelle urgence et effervescence qui fait du film un pur délice.
Les 40 minutes de spectacles musicaux à la fin ne sont qu'une escalade vers le bonheur. Du cinéma de grande envergure ! Un Hollywood au top de sa forme !