Dans un quartier de Philadelphie, un épicier va subir coup sur coup les agressions de sa femme et de sa mère ; ulcéré par cette violence, il va fonder avec d'autres habitants une milice afin de se défendre eux-mêmes.
A l'origine de ce film, on retrouve Dino de Laurentiis, à l'origine de Un justicier dans la ville ; il ne pensait pas que le concept irait au-là du premier volet, mais il déchantera en voyant la saga à succès que va en faire la Cannon. Donc, il va en quelque sorte refaire le même film, avec d'ailleurs l'acteur principal joué par Tom Skerritt, qui porte la même moustache que Charles Bronson, dessouder à tout va. Le film de Lewis Teague est peut-être moins ambigu que ce qu'avait fait Michael Winner, avec là aussi peu de moyens, mais le spectacle est là, notamment une baston entre Skerritt et le proprio d'un fast-food, où ils cassent tout dans le restaurant, ou alors la confrontation finale avec cette propension magnifique qu'ont les voitures à exploser au moindre choc. On retrouve aussi Yaphet Kotto dans ce casting burné, où la principale différence avec Un justicier dans la ville est que le personnage principal n'est pas seul ; on voit ses interactions avec sa famille, ses proches, et c'est en quelque sorte ce qui le rend plus intéressant que prévu.
C'est sans doute moins réussi qu'avec Charles Bronson, mais Fighting Back prouve à quel point Lewis Teague, qui semble être redécouvert avec plusieurs très bonnes séries B comme Cujo, était un réalisateur discret mais efficace.