Mélancolie morbide

Méditation sur la persistance du désir et l'attirance pour la mort, "Parfum de Femme" est typique de la misanthropie radicale de Dino Risi, même si la noirceur de son sujet débouche ici sur un film plus proche de la mélancolie morbide que de l'humour grinçant. Malheureusement, le film a une raideur - à l'image de son personnage principal (un Gassman grandiose, bien sûr) - qui empêche que le spectateur y prenne beaucoup de plaisir.


PS : De plus, j'ai malheureusement du voir le film dans une VF désastreuse, typique de l'époque (même s'il faut bien ettre les films italiens étaient eux-mêmes "naturellement" post-synchronisés) qui gâchait pas mal la performance de Gassman, et nous laissait tristement "seuls" face à un film aussi douloureux (la libido délirante de l'infirme est réduite à de grotesques gesticulations priapiques). A revoir donc dans de meilleures conditions. [Critique écrite en 1991]

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le 6 oct. 2017

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Eric BBYoda

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