Hollywood a-t-il l’intention de présenter ses excuses aux artistes féminins qui ont tant râlé pour l’égalité salariale homme-femme ou pour d’autres raisons professionnelles en nous concoctant des remakes féminisés ? Apparemment, je dirais que la réponse est positive. Eh bien ! Ils n’ont pas peur d’être couverts de ridicule. Non seulement ils nous proposent plus rien d’original mais en plus, ils osent changer le sexe des personnages principaux dans leurs remakes, comme si cela allait apporter un vent de fraîcheur et de nouveauté dans le monde du cinéma. La dernière version S.O.S Fantômes a déjà provoqué un scandale chez les cinéphiles avant que même que le film soit sorti et pourtant, ils continuent à exploiter ce terrain grotesque comme si rien n’était é.
Quoi qu’il en soit, je voulais vraiment être sûr que produire des remakes féminisés est d’une utilité capitale pour la survie du cinéma. Après le visionnage de ce quatrième opus de la franchise Ocean, mon avis n’a pas changé. C’est exactement la même recette qui est appliquée dans cette version, le réalisateur Gary Ross ne fait juste qu’un gros copier-coller des autres films de la même franchise. Écran divisé, une sonorisation jazzy de la phase de préparation, une équipe respectant à la lettre les directives de leur leader, des imprévus problématiques mais vite résolus, le film n’est qu’un cocktail d’éléments non savoureux et insipide.
La seule chose qui change est le casting entièrement féminisé. Le fait de placer une Sandra Bullock dans le rôle principal m’horripile déjà, je ne suis malheureusement pas fan de cette actrice. Je l’ai toujours trouvée lourde, hautaine et gonflante mas je l’ai pu er pendant le visionnage de cette version Ocean, je dois dire que le rôle qu’elle interprète est à l’image de la femme au caractère bien trempé que Sandra a l’habitude d’en camper depuis un certain temps. Le reste de la brochette d’actrices est assez sympathique à voir mais malencontreusement sous-exploitée
On compte seulement quelques bons rôles comme Cate Blanchett s’affichant comme une femme ne manquant pas d’autorité et chiquement bien lookée ou Anne Hathaway dessinant à merveille une image d’une star maniaque et sourcilleuse, c’est comme si matait un documentaire énergétique et vivant d'une star en pleine gloire. Il est vrai que ça fait plaisir de voir une belle brochette d’actrices commettre un braquage avec autant de minuties mais le problème, c’est que le public n’est pas dupe, on voit clairement que tout l'intérêt du film est uniquement basé sur les agissements trompeurs des actrices.
Si le réalisateur veut nous faire croire que filmer une Rihanna en train pianoter avec dextérité un clavier ou tourner des plans féminisés d’une Sandra Bullock se baladant peinardement dans un magasin de parfums est suffisant pour satisfaire un public, c’est qu’il est vraiment à côté de la plaque. Toute la production n’est que le stéréotype d’un film de cambriolage, c’est du 100 % de recyclage et un mixage de vanités abusif. Cela dit, je dois dire que la partie du cambriolage est techniquement et visuellement bien foutue.
On rentre dans un cadre luxueux qui apporte un peu charme enchanteur dans ce long-métrage, sans omettre quelques manipulations roublardes bien trouvées. Les scénaristes ont élaboré quelques bonnes idées sur certains points mais pour d’autres, on peut dire qu’ils ne sont pas défoulés. L’actrice Helena Bonham Carter sort des absurdités impensables, on apprend que d'autres bijoux vont être exposés pendant le gala et Cate Blanchett recrute secrètement un expert asiatique.
Tous ces détails nous font bien croire que l'opération ne va pas être une réussite totale ou que le vol de diamants ne sera pas le seul événement fâcheux qui se produira pendant le gala. Cela prouve encore une fois que Hollywood n’a vraiment rien dans le crâne, il pompe sur des travaux réalisés auparavant sans se casser la tête à chercher de la nouveauté. Cela peut susciter beaucoup l’inquiétude chez les cinéphiles et défavoriser l'image de la femme par la même occasion, pour les prochaines années à venir. 4/10
- Il n’y a pas un seul hacker qui soit Russe !
- Il n’y a pas un seul Russe qui ne soit pas un hacker.