Suite à la grande satisfaction publique de la réalisation Wolverine : Le combat de l'immortel, le réalisateur James Mangold s'est engagé, sans la moindre hésitation, à mettre en œuvre un nouveau projet centré sur l'évolution incertaine de Wolverine dans un environnement en dehors du vrai contexte des X-Men. Cette production se déroule 50 ans après les événements de X-Men Days of Futur Past. Elle met en avant un Logan agissant impertinemment dans un environnement hostile et incertain, où celui-ci va devoir se mesurer à un mal aussi sombre et dangereux que les samouraïs ou ninjas vus dans le précédent spin-off.
Pour terminer en beauté cette trilogie de spin-off, les producteurs et le réalisateur ont choisi d'adapter le comics Old Man Logan, une bande-dessinée dévoilant un univers qui a un certain fond de western moderne et qui met en avant un Wolverine fatigué et usé, où sa fin est inévitablement proche. Après tout, on ne va pas en vouloir aux producteurs, ça fait 17 ans qu'on ire ce mutant sur le grand écran, il est grand temps de er à autre chose. Même s'il semble avoir tout montré depuis le début, Hugh Jackman donne encore une nouvelle définition de son personnage mythique, avec autant de classe et de subtilité.
La vieillesse l'a visuellement bien envahi mais pourtant, il dégage une énergie physique abondante. Après tant d'années, il est toujours l'animal humain sauvage qui attaque sans limite à tout ce qui lui oppose, sans éprouver la moindre difficulté dans ses mouvements. C'est également dans cette production que l'on découvre un Patrick Stewart dans le rôle d'un professeur X complètement déboussolé et anéanti par une maladie qui lui fait perdre considérablement la tête. Ce dernier développe une personnalité assez inhabituelle du mutant qui peut lire dans les pensées. C'est une vision assez frappante de le voir agir ainsi, l'acteur le fait avec une prestation indéniable qui dée notre imagination.
On peut remarquer une autre surprise, c'est celle de l'interprétation de la petite Dafne Keen dans la peau de la bestiale et féroce jeune fille X-23, la version féminine de Wolverine. Bien qu'elle ne participe pas forcément à la totalité des scènes de combat, Dafne Keen s'est tout même entrainée au combat et à la gymnastique pour réaliser quelques magnifiques prouesses physiques. On sent bien qu'elle s'applique à fond dans son rôle de la petite bête sauvage qui fonce sans réfléchir à deux fois et a vraiment la tête, voire même le comportement, de la gamine qui ne fait qu'à sa tête.
Celle-ci créée une complicité absolument accrocheuse avec Hugh Jackman. Elle forme avec lui un duo de distributeurs à coups de griffes absolument fantastique à irer. Le reste du casting est également bon dans l'ensemble, comme l'est le reste de la production. On retrouve le même travail technique qui a été réalisé pour Wolverine : Le combat de l'immortel. C'est-à-dire une mise en scène habile et un placement de la caméra judicieux pour développer suffisamment une sensation furieuse à chaque coup de griffe, des conditions favorables pour profiter pleinement des scènes d'action purement carabinées, avec une totale réjouissante du divertissement.
C'est un road-trip crépusculaire qui se déroule dans une lenteur fort bien réfléchie, dégageant énormément d'émotions très sensibles et qui vont droit au but, elles indiquent que tout se termine dans cette production, en ce qui concerne surtout pour Wolverine. Les décors expriment à merveille cette vision des choses. C'est désertique, poussiéreux et monotone, on se promène la plupart du temps dans des coins tranquilles et hors des grandes villes, ce qui peut paraître les endroits où le danger se manifeste le moins et pourtant, c'est loin d'être le cas.
Et quand ça dégénère, on est directement plongé dans une ambiance impitoyable et impardonnable, ce qui donne un aspect profondément dramatique à ce long-métrage qui est une des plus belles conclusions cinématographiques que l'on ait rarement vu jusqu'à aujourd'hui. 8/10
- Tu as fait un cauchemar...
- Toi aussi tu en fais ?
- Oui... Des gens me font du mal.
- Les miens sont différents.
- Porque ?
- Parce que c'est moi qui fais du mal aux gens.