Peter, where is the love?
"Mosquito Coast" c'est l'histoire d'un mensonge. (pour découvrir lequel découvrer le film, ou lisez le synopsis mais c'est mieux en regardant)
Oh pas le genre de méchant mensonge marmonné par les médisants.
Celui ci n'a pas le but de faire le mal mais le bien. Il veut soulager de la peine qu'on peut éventuellement ressentir face à certaines évidences de la vie.
Ainsi Harrison Ford, père de 4 enfants et époux de la future reine d'angleterre Helen Mirren, a décidé d'alléger sa vie en créant plusieurs mensonges qui vont batir le monde dans lequel il vit.
(Je commence à soupçonner Peter Weir de fantasmer sur les types du bâtiment, avec "Witness" on a déjà la construction d'édifices, la communauté reculée, une réflexion sur le mysticisme, il manquerait plus que Kelly McGillis nous faisant une gentille apparition type "Le Lagon Bleu" tiens.)
Bref le personnage de Ford se voile la face et ce n'est pas nouveau, ça remonte déjà à la mort de sa mère, évènement auquel il refuse d'assister par égoïsme (que le mensonge transforme habilement en exces de sensiblerie), plus tard sa vision de l'amérique se heurtant à la vision fantasmée qu'il s'en fait il décidera de la considérer comme morte avant de s'exiler au Honduras. Mais d'échecs en échecs il s'enfoncera encore plus dans l'ime d'une vie impossible, en emmenant toujours plus loin sa famille au détriment de son unité.
Finalement Mosquito Coast est peut être plus que l'histoire d'un mensonge, c'est aussi l'histoire d'un rêve duquel on refuse de se réveiller et qui finit par tourner au cauchemar...
De toute façon, rêver ça se fait à l'horizontal.
Voilà. Ca c'est ce qu'il y'a à sauver de "Mosquito Coast" et qui en ferait un film à 8/10 sans bouger les sourcils. Malheureusement déjà que le travail de Peter Weir semble être un appel à la consommation de métamphétamines, il sabote un peu son projet en ne se focalisant pas assez sur la façon dont la famille vit le fait de devoir accepter le mensonge dans lequel Ford vit.
On a bien quelques scène qui permettent au jeune Phénix de lancer un ou deux regards par ci par là mais pas de quoi bruler les planches.
Quant à Helen Mirren je l'ai trouvé bien trop transparente pour être honnête. En même temps vu comment Peter s'amuse à remplir le films de gros plans sur Harrison, elle n'a plus vraiment la place la pauvre.
Et puis j'ai trouvé Maurice Jarre un peu timide au niveau compo. "Witness" m'avait laissé de meilleurs souvenirs (même si de ce côté là, rien ne vaudra la collaboration Lean/Jarre)
Donc pour être honnête sur mon ressenti je concluerai par "C'était chiant mais c'était beau".