Comme quoi, voir un film avec des yeux d'enfants ou avec des yeux d'adultes, ce n'est vraiment pas la même chose. J'avais vu ce film quasiment à sa sortie quand j'étais encore minot (disons que je devais avoir une bonne douzaine d'année) et j'en avais gardé le souvenir d'une aventure à la Robinson Crusoé (ce qu'il est au fond) toute gentillette. Vingt ans après, le sentiment après une vision adulte n'est pas tout à fait le même, j'ai eu le sentiment d'assister à un drame. Le drame d'un homme dont la folie et sa détermination à lutter contre la société de consommation vont le conduire à sa perte.
La réalisation de ce film est vraiment splendide, Peter Weir nous fait découvrir de magnifiques paysages sur une superbe musique envoûtante de Maurice Jarre.
Côté acteur, Harrison Ford est complétement hallucinant dans son rôle d'illuminé idéaliste, rarement a-t-il eu de rôle aussi complexe dans sa carrière. A noter aussi que j'ai eu un petit pincement au coeur en revoyant le regretté River Phoenix qui était si talentueux.
Vraiment un beau film avec une belle portée philosophique.