Friday the 13th Part 3: 3D porte en lui ce qui caa, entre autre, le ratage du troisième volet de la saga Jaws : la technologie 3D avec de nombreux objets filmés en gros plan ou ant du premier plan au second – à l’instar du yo-yo auquel joue l’un des jeunes. Steve Miner use et abuse de ces procédés, si bien que d’innovations de mise en scène plutôt ingénieuses les idées se suivent et se ressemblent jusqu’à l’épuisement visuel. Néanmoins, la suite qu’il offre à la saga Friday the 13th a l’intérêt de constamment osciller entre sérieux et parodie sans jamais trancher net, et ce louvoiement entre deux rives tend à construire une tonalité particulière, à la fois décomplexée et tendue. La violence reproduit elle aussi cette ambivalence, exagérée pour l’occasion mais à la précision et à la cruauté redoutables. De même la bande originale cultive-t-elle l’incongruité : aux sonorités étranges qui définissent l’univers de la saga se mêle un thème électronique que l’on trouverait davantage dans une série B ou Z d’action ou autres teen movies ; le générique avec ses titres qui s’étalent sur l’écran n’est pas sans rappeler celui des super-héros, comme Superman ou Supergirl. Car que le cinéma de Steve Miner soit parodique et ironique n’est pas une nouvelle, il suffit de contempler Lake Placid – l’un de ses meilleurs films – pour s’en rendre compte. Le résultat ici est mitigé, donnant lieu à une collection de plans iconiques et inspirés mais montés sur une chaîne automatique qui ampute voire annule le geste artistique du réalisateur. Reste le bourreau masqué qui – révélation révélation – fait tomber le masque. Et ce n’est pas beau à voir !