Le générique ressemble à ceux de Saul Bass et on est donc d’emblée dans une ambiance hitchcokienne. Le film est bien un suspense, mais pas aussi bien mené que ceux du maître Alfred, ni dans la narration ni dans les détails.
Pourtant Lana Turner est excellente dans son rôle de femme de la quarantaine esseulée et amoureuse d’un medecin brillant et arriviste, joué par Anthony Quinn.
Lui est en revanche moins à l’aise dans ce rôle : le personnage est trop coincé pour cet acteur qui a toujours eu besoin de s'exprimer, ceci jusqu'à ce que le jeu de son personnage soit libéré : quand il est pris de remords et qu'il s’agite entre suspicions paranoïaques et violences meurtrières.
Comme la complicité du couple a été vite exposée, on comprend qu’il y aura à la fin un retournement, quelque chose de plus que leurs affres de culpabilité et de fuites en avant, avec leur lot de petits suspenses intermédiaires.
Le fin mot est en effet excellent et fait réévaluer l’histoire : il mérite qu’on ait attendu en se demandant de temps en temps avec inquiétude si tout ça n’allait pas être vraiment trop ringard.
(Notule de 2018 publiée en mai 2025)