L’Intérêt d’Adam par MattRockatansky

L’intérêt d’Adam, film dans le milieu de l’hôpital public à l’agonie, qui a fait l’ouverture de la Semaine de la critique.

La réalisatrice d’Un Monde garde le même dispositif et nous plonge en immersion avec Léa Drucker, en quasi temps réel, dans un service pédiatrique débordé où elle va devoir s’occuper d’un enfant de 4 ans dénutri, dont la mère refuse qu’il mange quoi que ce soit qui ne vient pas d’elle.

On e toute la durée du film (1h20 bien suffisantes tant on en sort épuisé comme les personnages) étouffé dans ces couloirs et petites chambres, théâtre de scénettes qui témoignent de l’urgence et du manque de moyens dont souffre le milieu hospitalier.

Léa Drucker et Anamaria Vartolomei sont implacables de justesse et, bien qu’elles aient un but commun, n’arrivent pas à s’entendre.

Comme pour Un Monde, le travail du son est incroyable et participe en grande partie à l’immersion et à la suffocation, en prenant le relais de l’image quand les situations deviennent trop difficiles à montrer.

Seul petit bémol : l’enchaînement des situations devient un peu trop théorique et attendu, surtout pour une scène où la conclusion paraît inévitable pour le propos du film, mais un peu grossière dans le déroulé.

Il n’empêche que L’intérêt d’Adam est, comme Un Monde, un film aussi pertinent que douloureux à regarder.