L’Engloutie, premier film de Louise Hémon, raconte le début de l’école laïque à travers une jeune institutrice confrontée au scepticisme des habitants d’un petit village perché dans les Hautes-Alpes.
La première moitié du film est ionnante, avec Galatéa Bellugi qui incarne à merveille cette jeune enseignante. L’ambiance de 1899, dans un village enneigé, est superbe, précise, et regorge de détails. Tous les comédiens, des rôles principaux aux plus secondaires, enfants comme anciens, semblent tout droit sortis d’un documentaire tant ils sonnent juste.
La dernière partie est moins maîtrisée : on en montre trop pour une fin subtile et ambiguë, ou pas assez pour convoquer pleinement le fantastique.
Cela n’enlève rien à la qualité globale du film, dont certaines scènes me restent en tête plusieurs jours après la projection, notamment cette formidable fête du age au nouveau siècle, avec cette musique folle.