Le sujet, initialement, ne manque pas d'intérêt car la réflexion morale et intellectuelle introduite par le réalisateur Michael Powell à propos du voyeurisme et de l'incapacité à regarder la réalité autrement qu'à travers l'œilleton d'une caméra, en appelle aussi, au-delà de l'intrigue, à la psychanalyse ou plus simplement à la psychiatrie.
Mark, le sujet psychopathe que Powell met en scène, tue ses victimes pour le plaisir de filmer leur peur, réminiscence masochiste pour le jeune homme interprété par Carl Boehm d'une enfance traumatique. Mais le comédien, dans ses expressions affectées de timidité et de dualité intérieure, est finalement plus agaçant que convaincant. D'autant que ce thriller trop soucieux du sens qu'il porte en oublie d'être angoissant.
Trop sage -époque oblige- dans la violence et l'érotisme qu'il veut montrer à l'écran, le cinéaste ne trouve pas, dans une intrigue de surcroît très banale, le idéal pour donner toute sa vigueur au propos, et au scénario tout son caractère macabre. Dès lors, ces lacunes desservent et amoindrissent l'argumentation