Petite précision: j'ai vu le film en VF, bonne VF même si je n'ai pas pu profiter de la VO de bons acteurs tels que Cillian Murphy (le père dans la VO).
Suite à la perte de leurs emplois, les parents de Michael décident de quitter leur pays natal (Le Pays de Galles je crois? Le Royaume-Uni en tout cas) pour aller faire le tour du monde en bâteau. Sur le bâteau, il y a également la soeur de Michael, Becky, et leur chienne, Stella, que Michael a emmené en cachette. Suite à une tempête, Michael se retrouve sur une île déserte avec Stella. Peu à peu, il découvre l'île au de Kensuke, ancien soldat japonais de la Seconde Guerre mondiale qui s'est également échoué sur l'île. Comme je trouve que le film retranscrit bien la beauté de la nature, je vais rester positif et partir du principe que les réalisateurs Neil Boyle et Kirk Hendry sont convaincus par leur plaidoyer écologiste (ce qui sera à revérifier parce que si je fais un raccourci un peu rapide, Neil Boyle a par exemple réalisé des pubs pour Air Canada, je n'ai pas besoin d'expliquer à quel point faire la promotion de l'avion est aberrant en termes d'émissions de CO2). Je salue donc leur capacité à utiliser de beaux dessins d'animation pour donner envie à pas mal de spectateurs, je pense, de préserver la nature.
La scène d'introduction est une des forces du film. Alors que l'on pense qu'on va assister à une énième scène familiale classique niaise où Michael sera fasciné par tout ce que ses parents lui racontent, on assiste à une tranche de vie plus réaliste. Lorsque son père lui présente fièrement un journal de bord, en lui expliquant qu'il aura la charge de le remplir, Michael ne sait pas ce que c'est. Lorsque son père lui dit que c'est génial, qu'il pourra rendre compte de tout ce qu'il voit dans différents pays, Michael s'en fout. Son père lui répond alors de manière désabusée: "Bon c'est une idée de ta mère". Ca parait bête mais ça représente bien une forme de sexisme ordinaire présent dans les couples. Le système patriarcal de la famille sera également rapidement remis en question lors d'une scène où le père demande à Michael de l'aider pour un travail, il répond "oui capitaine!", et là sa mère lui rappelle que c'est elle la capitaine à bord. Bien sûr c'est léger mais c'est assez rare dans de la fiction pour être noté.
La relation entre Michael et Stella est bien mise en scène, je n'aime pas trop les chiens et pourtant je trouve le rapport entre eux assez émouvant.
Un problème majeur du film réside cependant dans sa surutilisation d'un ressort narratif vu et revu: montrer un personnage qui regarde une photo avec émotion pour qu'on comprenne que quelqu'un lui manque (même si pour Kensuke, il y a une fois où ça enchaine sur une belle scène d'animation).