Récompensé par 9 Oscars, ce grand film aux à-côtés un peu épiques, renoue avec les grandes fresques d'autrefois, un peu dans le style des films de David Lean ou de Out of Africa, et bénéficie d'une bonne réputation. Faut dire que tout a été mis en oeuvre pour tirer un maximum d'émotion et de larmes au spectateur avec cette romance sur fond de désert et de guerre, mais honnêtement je ne trouve pas ce film si exceptionnel. Certes, il séduit par son raffinement, son interprétation et le romanesque de son intrigue, mais pêche aussi par d'inévitables longueurs ; le rythme est volontairement lent, les ressorts sont un peu faciles, de nombreuses scènes auraient pu être éludées, si bien qu'au bout d'un moment, j'ai fini par m'ennuyer un peu. Le principe des flash-backs est de raconter 2 histoires d'amour contrastées et parallèles à travers lesquelles s'engouffrent le courant de l'Histoire, le déclin de l'empire colonial et les ravages de la Seconde guerre mondiale. Apparemment, la recette a fonctionné puisque le film a été ovationné un peu partout, il y a du bon dedans c'est certain, mais il contient une dose d'intensité dramatique un peu forcée qui peut faire succomber les âmes romantiques autant qu'il peut ablement irriter ceux qui préfèrent la sobriété, ce fut mon cas, je me suis laissé prendre par le jeu des acteurs, mais c'est un long mélo que je trouve beaucoup trop surestimé, d'autant plus que le battage médiatique qui l'a précédé en 1997 était assez inable et n'a fait qu'ajouter à mon agacement.